Historique
L’histoire de brébeuf
brébeuf
Extrait : Dictionnaire illustré, Nom et lieux du Québec, page 86 Brébeuf (municipalité de paroisse)
Lieu par excellence de villégiature, situé à environ 10 km au sud-ouest de Saint-Jovite et à 125 km au nord-ouest de Montréal, Brébeuf trône fièrement sur les rives de la rivière Rouge, agrémentée de magnifiques rapides qui ont valu au lieu l’appellation ancienne de Chute-aux-Bleuets, tirée d’une rupture de pente située à l’entrée nord de la localité.
D’ailleurs un bureau de poste étais ouvert en 1906 sous le nom de Chute-aux-Bleuets, modifié en Brébeuf l’année suivante. Érigée en 1910 sous le nom de Brébeuf, la municipalité rend hommage à l’un des martyrs canadiens les plus connus. Le père Jean de Brébeuf (1593-1649), jésuite, a œuvré auprès de différentes tribus amérindiennes depuis son arrivée à Québec en 1625 jusqu’à son rapatriement par les Kirke en 1629, puis de son retour en 1633 jusqu’à sa mort en 1649 en compagnie de Gabriel Lalemant.
Son martyre par les Iroquois demeure l’un des épisodes les plus dramatiques de l’histoire québécoise, d’après le récit d’un observateur contemporain qui a laissé une description très précise de son cadavre. Le père Brébeuf est reconnu comme le fondateur de la mission des Hurons, près de la baie Georgienne, non loin actuellement de Midland en Ontario et où se trouvait la Huronie.
Les Amérindiens lui ont attribué le sobriquet d’Échon; il a par ailleurs été surnommé le géant des missions huronnes. L’apôtre au cœur mangé, allusion à la pratique amérindienne de dévorer le cœur d’un supplicié ayant fait preuve d’un grand courage pour acquérir une part de sa valeur, a été proclamé patron du Canada en 1940 avec sept autres missionnaires français assassinés par les Iroquois dans les années 1640, canonisés comme lui en 1930.
Les citoyens de Brébeuf ont pour gentilé Brégeois, tiré de l’emboîtement de Brébeuf et de Rivière Rouge, hydronyme localement significatif.